L R AS Published on Monday 27 November 2017 - n° 213 - Categories:Enerplan/SER
Enerplan veut davantage de plan de charge à dix ans
Lors de son assemblée générale, le syndicat Enerplan a fait une distinction entre les perspectives solaires dans le monde et en Europe qui sont au beau fixe, et celles en France où « le contexte est prometteur » soulignant
que la visibilité des professionnels du photovoltaïque est au mieux à trois ans, alors qu'il faudrait une vision / feuille de route à dix ans. Le syndicat a appelé à multiplier par cinq la part de l'électricité solaire dans la production électrique en France d’ici 2028 pour atteindre 10 %. Ceci imposerait de doubler à très court terme le volume des appels d'offres, de supprimer les appels d'offres pour les installations de moins d'un mégawatt, et de simplifier les démarches administratives pour les installations plus importantes.
Enerplan du 24 novembre 2017
NDLR Enerplan est dans son rôle en demandant davantage de projets pour les entreprises dont il a la défense des intérêts. Le ministre est lui aussi bien conscient qu'il faut évoluer rapidement et massivement vers les énergies renouvelables (on ne peut pas le soupçonner du contraire). Seulement, le ministre ne peut rien contre le pouvoir du clan pronucléaire qui a obtenu il y a seulement une semaine le maintien plus long que prévu de la production atomique. D'où les idées de scission d'EDF et de réduire le poids du lobby. Tant que ceci n'est pas acté, il restera 75 % de production d'électricité nationale issu du nucléaire jusqu’en 2030 ou 2035, 10 à 15 % pour l'hydroélectricité. Si on ajoute quelques centrales thermiques en activité (6 %), l'éolien (5 %), la biomasse, il ne reste pour le solaire que 2 % de part dans la production nationale. On ne peut pas atteindre 10 % en 2028 comme suggéré par Enerplan, sauf à réduire la part du nucléaire. On en revient au verrouillage du lobby et d'EDF…
