L R AS Publié le samedi 2 mai 2020 - n° 320 - Catégories : divers financier

La crise va favoriser les grands acteurs disposant de liquidités

La crise sanitaire devrait séparer les gros développeurs, des petits, car la crise resserre les marchés financiers. Elle crée une opportunité pour bon nombre d'opérateurs importants qu’ils soient solaires ou éoliens.

Certains acteurs annoncent à grand renfort de publicité,

des accords d'achat d'énergie ou de cessions d'actifs. Ils annoncent le démarrage de nouveaux projets. Est-ce si vrai ?

Les experts estiment que la crise sanitaire a fragmenté les perspectives de financement du marché des énergies renouvelables aux États-Unis et en Europe. Pour ceux qui ont des liquidités prêtes à investir, des projets devenus moins chers sont une opportunité. Mais les contrats soutenus par la dette semblent être moins fréquents des deux côtés de l'Atlantique. Certains intervenants affirment même que les signatures se tarissent.

La compagnie américaine d'assurance sur les projets EnR, Gcube, affirme que personne n'atteint la clôture financière (l’obtention de financement) actuellement. « La plupart des accords sont morts en ce moment », même si les banques et les avocats disent le contraire.

Pourtant, certains des plus grands fournisseurs de fonds propres fiscaux pour les énergies renouvelables aux États-Unis, notamment Bank of America et JP Morgan, affirment qu'ils sont plus actifs que jamais. Les grands développeurs bien capitalisés semblent avoir peu de difficultés à accéder au financement dont ils ont besoin, reflétant la forte demande sous-jacente d'actifs renouvelables de qualité.

Par exemple, Engie a annoncé un financement en fonds propres pouvant atteindre 1,6 milliard de dollars de la part de Bank of America et d’HSBC, permettant la construction de 2 gigawatts d'énergies renouvelables. Autre exemple, le plus grand développeur américain, NextEra Energy, indique disposer de tous les engagements bancaires pour obtenir des crédits d'impôts dont il a besoin pour son vaste programme de construction en 2020.

En revanche, de nombreux petits développeurs auront du mal à obtenir des fonds propres fiscaux (les crédits d’impôt) cette année. Cette situation pourrait les forcer à vendre des projets. « Cela pourrait créer des opportunités de fusions et acquisitions de projets pour nous », remarque NextEra Energy qui ajoute « certains de ces petits développeurs auront besoin d'un plan de sauvetage, car ils vont se heurter à des problèmes financiers à la fin de l'année. »

En Europe

Les transactions sont toujours en cours de négociations. Les investisseurs qui n'ont pas besoin de recourir à la dette pour des projets, devraient bien se porter. « Nous sommes plus occupés que jamais » indique le directeur général de Green Giraffe, qui ajoute : les banques ont un ton négatif, mais cela pourrait faire partie d'une stratégie visant à "augmenter leurs marges". Pour le moment, les transactions sérieuses recevront un financement et des engagements à des conditions financières qui ne sont pas si éloignées de celles d'avant la crise. » Plusieurs exemples de transactions se produisent en ce moment, au profit des acheteurs ayant des liquidités.

 Le marché actuel bénéficie aux acheteurs qui peuvent sélectionner les meilleures offres.

En Europe, comme aux États-Unis,

Comme il existe une attitude attentiste parmi les prêteurs, le marché de la dette est celui où le ralentissement est le plus notable.

https://www.greentechmedia.com/articles/read/mixed-fortunes-for-renewables-investment-emerging-during-coronavirus

GreenTech Media du 27 avril

NDLR   Il y a un constat économique toujours réalisé : en période de crise, les gros poissons maigrissent ; les petits poissons disparaissent !

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