L R AS Publié le samedi 2 mai 2020 - n° 320 - Catégories : financement

Financer les constructions d'EnR avant, plutôt qu'après

Comment sauver les emplois dans les énergies renouvelables aux Etats-Unis ?

La crise des coronavirus a durement frappé les sociétés américaines. Elle a stoppé une grande partie de l'économie. Bien que les impacts les plus visibles se soient produits dans les hôtels et les restaurants, le secteur de l'énergie de pointe a également été durement touché.

Le meilleur moyen de stimuler le retour à l'activité n'est pas de passer par le canal habituel des crédits d'impôts car il faut avoir construit pour en profiter. Il est préférable d'obtenir le paiement direct par l'administration pour financer les nouvelles installations énergétiques. Ceci réduirait le contrôle des banques sur le financement qui prennent 13 % des fonds qui transitent par elles. Seuls les promoteurs les mieux capitalisés peuvent accéder aujourd'hui au financement par actions fiscales (crédits d’impôts). Même ce système pourrait ne pas durer longtemps.

Avec le paiement préalable, il n'y aurait pas de différence dans le montant dépensé. Surtout ce procédé aurait un effet immédiat sur l'économie américaine puisqu'une majorité d'entreprises ont cessé d'embaucher ou ont réduit leur main-d'œuvre ; 84 % des entreprises déclarent que leurs projets ont été arrêtés, retardés ou annulés. Près des deux tiers des entreprises affirment que les mesures de secours fédérales n'ont apporté aucune aide.  Près de la moitié des entreprises déclarent des revenus de 25 à 50 % inférieurs aux prévisions.

GreenTech Media du 29 avril

NDLR Il est plus simple de dédommager une réalisation effectuée, que de prêter à quelqu’un pour construire. Qui dit qu’il ne va pas empocher l’argent et disparaitre ?

En revanche, sur le plan de l’efficacité économique, la formule du paiement d’avance permet de rassembler plus facilement les capitaux nécessaires et de lancer plus rapidement une construction. Elle est plus efficace et relance plus rapidement l’économie. C’était ce qui s’était passé en 2008/2009 aux Etats-Unis qui s’étaient redressés plus rapidement que l’Europe, qui a privilégié l’avantage à postériori. L’inconvénient de cette formule est qu’elle décale le contrôle des banques vers l’administration.

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