l'Actualité du Solaire

A son tour, la filière solaire PV d’Auvergne-Rhône-Alpes appelle à la ré-industrialisation écologique de la région

Pour cela, AuRA Digital Solaire souhaite être intégré

dans les plans de relances nationaux et régionaux et demande un diagnostic d’urgence de l’état de la filière solaire photovoltaïque digitale régionale pour aider de façon ciblée les entreprises et sauver les emplois.

Cette association indique que ses adhérents constatent une baisse moyenne du chiffre d’affaires de l’ordre de 30 %.  (NDLR  Sur quelle période et par rapport à quoi ?), avec pour conséquence, le gel des embauches, le défaut de trésorerie et le large recours au chômage partiel pour une partie des équipes des entreprises. 3.000 emplois répartis sur 110 membres du syndicat se trouvent aujourd’hui potentiellement menacés (NDLR sur quel effectif total ?)

Cette association mise sur le plan Vert européen et croit avec la ministre de la Transition Energétique que ce plan relancera l’économie européenne après la crise sanitaire.

Tecsol du 19 avril

NDLR    Soyons concret : combien le secteur du photovoltaïque pèse-t-il en chiffre d'affaires et en effectif ? Qu'est-ce que cela représente dans l'économie française (le PIB atteint les 2.480 Mds € en 2019)

Soyons réaliste, que les professionnels du solaires plaident pour leur paroisse, pourquoi pas, mais pas à n'importe quel prix ou en faisant croire n'importe quoi. En quoi le PV est-il plus important dans l'économie française que le Syndicat des Fleuristes ? Croire qu'on va pousser le photovoltaïque quand il pèse si peu dans l'économie, c'est vouloir rêver ou prendre les lecteurs ou les auditeurs pour des enfants. Les hommes politiques savent mesurer le poids respectif des différents intérêts et s'ils peuvent avoir une certaine inclinaison, le réalisme (en principe) domine.

Il faut que la profession compte sur elle-même. Qu'elle élabore des chiffres précis de son poids économique et social, qu'elle détermine en quoi le recours au PV est indispensable économiquement (et non avec des incantations). Dans quelle industrie, et même dans quel secteur industriel serait-il intéressant de basculer des énergies fossiles vers les énergies renouvelables ? Chiffrer le gain financier des différentes alternatives et d'attirer l'attention sur les gains en cas de recours au solaire.

Ce n'est pas avec des incantations, des professions de foi, des rumeurs telles que sauver la planète, des dramatisations sur le réchauffement climatique (qui est intervenu à plusieurs reprises dans l'histoire de l’univers), ou encore la présentation des opinions de tel ou tel scientifique déjà acquis à l'écologie qui convaincra (on peut si facilement biaiser les données ou se tromper dans les chiffres pour présenter un résultat favorable).

Il faut des chiffres, des données incontestables, des éléments permettant d’établir un rapport de force qui permet au PV de se mesurer avec telle ou telle profession, à tel ou tel intérêt. Qui peut dire quel est le chiffre d'affaires de la profession en 2018 ou en 2019 ? Quels sont ses effectifs ? Quelle a été son évolution sur cinq ans en France et dans le monde ? Sa rentabilité ? Son coefficient multiplicateur d'activité sur les secteurs industriels annexes ? Faute de répondre à certaines de ces questions, le discours ne peut qu’être superficiel et donc inaudible.

Quand reviendra-t-on sur terre pour présenter autre chose que des paroles et pour prouver que le PV représente l'avenir ? Ce n'est qu'à ce prix que la profession sera crédible. Pour le moment, elle ne l'est pas faute d'avoir construit ses bases économiques, sociales et financières. Son avenir sera alors ce qu’on a vu jusqu’à présent, un développement plutôt confidentiel et réservé à des spécialistes, auquel la population n’adhère pas ou plutôt auquel elle est indifférente. Quel échec !

 Allez, au travail !