L R AS Publié le lundi 6 avril 2020 - n° 316 - Catégories : pays européens, auto-consommation
Le Coronavirus en Espagne
L'association solaire espagnole UNEF a interrogé différents acteurs pour percevoir les effets de l’épidémie sur leur activité. Elle rapporte les déclarations du développeur d’installations d'autoconsommation Powen :
« Nous avions
des problèmes d'approvisionnement de composants et de panneaux, puis très vite la situation a évolué jusqu'au confinement. Jusqu'à la semaine dernière, la société installait des systèmes tout en appliquant des mesures de sécurité. Désormais toutes les installations sont arrêtées. En revanche, nous avons continué les opérations d'entretien et de réparation (O&M). Il n'y a pas de problèmes.
« Nous essayons de vendre l'autoconsommation. Pour le moment, la population a autre chose à penser, alors qu’elle peut désormais installer ce moyen pour utiliser sa production. La crise sanitaire obligera certainement les ménages à se concentrer sur l'essentiel et à réduire l'investissement et donc l'autoconsommation. Cette attitude sera temporaire car les avantages sont incontestables. »
Il ne devrait pas y avoir de hausses de prix car il n'y a pas de pénurie. Les usines chinoises ont recommencé à produire. Il peut y avoir des retards, mais pas de hausses.
Cette crise indique l'avantage d'être autosuffisant, mais pas à n'importe quel prix. Si un panneau espagnol coûte deux fois plus cher que le même chinois, cela n'en vaut pas la peine. L'Espagne va revenir aux fondamentaux : le solaire est une industrie qui génère un actif, en kilowattheure, qui est à la fois réel et nécessaire. Les projets resteront finançables. Il se peut qu'il y ait un arrêt des projets du fait de l'incertitude économique, mais le solaire va redémarrer. La seule incertitude est : à quel horizon ?
PV Tech du 2 avril
