L R AS Published on Monday 22 January 2018 - n° 218 - Categories:industrie

Le rôle complémentaire des petites entreprises et des grandes entreprises

La cartographie établie par Capgemini Energie et Innovation souligne que les gros acteurs du secteur ne sont pas forcément des fleurons de l'innovation comme l'on pourrait s'y attendre. Il faut dire que les compagnies d’électricité,

des mastodontes, souffrent d’une forte inertie et d'un manque cruel de flexibilité à l'heure de repenser le modèle dominant centralisé. Ainsi pour le blockchain, les petits acteurs spécifiques et notamment des jeunes entreprises comme SunChain sont aux avant-postes. Il en est de même pour l'autoconsommation solaire portée essentiellement par de purs acteurs du secteur avec un niveau d'activité élevé, là où les majors de l'énergie et des systèmes sont en retard. En règle générale et au vu de cette cartographie consacrée à la mutation énergétique et sur l'ensemble des sujets balayés, la dynamique est du côté des acteurs de petite taille ou de taille moyenne.

Tecsol du 18 janvier 2018

NDLR   Il est facile pour une personne de constater un besoin ou une lacune. Elle est souvent en mesure de lui trouver une solution, de mettre en œuvre une réponse et ainsi d'être en avance sur de grands groupes qui sont plus centralisés, moins spontanés et où les choix des voies stratégiques sont déterminés par la direction.

Mettre au point un nouveau procédé ou un nouveau produit est relativement facile pour un innovateur. En revanche, au-delà de cette limite, les difficultés commencent et s'accumulent devant les contraintes financières, commerciales, techniques, et surtout humaines car il faut embaucher et parce que l'innovateur n'a pas toujours la capacité d'être chef d'entreprise, ne fait pas toujours attention aux contraintes financières, ou ne trouve pas les moyens pour poursuivre l'aventure.

 En supposant que l'innovateur passe la première, puis la seconde année, il lui faut trouver des clients, se déplacer pour les convaincre, n'étant plus aussi présent dans son entreprise pour la diriger. Souvent c'est un nouvel écueil qui intervient.

Si le produit est novateur, le degré de conviction du chef d'entreprise se heurte au scepticisme de ses clients... En même temps, il lui faut perfectionner son produit qui, sinon, vieillirait et ne serait plus vendable du fait de l'évolution technologique.

 En supposant que l'innovateur chef d'entreprise travers ces différentes étapes (les statistiques indiquent la survie d’une nouvelle entreprise sur cinq) vient un moment où la taille de son entreprise est devenue trop grande pour lui, sous forme de besoins financiers, d'outil de production, d'organisation. Il s’y ajoute le poids des ans : l’innovateur vieillit et n'a plus la force, la volonté, et le goût pour poursuivre.

Si l'entreprise est parvenue à une certaine taille, c’est qu'elle correspondait à un besoin. Alors des entreprises plus importantes ayant les moyens financiers, techniques, humains viennent prendre une participation dans le projet ou simplement acquièrent l'actif, pour en prolonger l'existence ou seulement pour faire mourir l'entreprise du fait de la concurrence qu'elle constituait pour l'acquéreur, ou parce que l'évolution technique périme l'idée initiale.

En définitive, rares sont les jeunes entreprises qui sont capables de grandir, car il leur faut franchir victorieusement de nombreuses étapes. Ceci explique que le renouvellement du tissu économique soit si peu fréquent. On met en exergue les GAFAM, mais on oublie Coca Cola, General Motors, ATT, General Electric, Esso, ... des centenaires qui ont encore de beaux restes ! Ces sociétés n'ont fait qu'absorber les bonnes initiatives. Ils y ont joint une excellente gestion, une vision stratégique, et un bon dirigeant...

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